Comment négocier un prêt professionnel ?

négocier un prêt professionnel

Développer ou créer une entreprise requiert la disponibilité de fonds conséquents dont la hauteur dépend de l’envergure du projet. La trésorerie, les fonds propres et les apports personnels investis peuvent ne pas suffire pour monter le projet et pour couvrir les besoins. Une aide provenant de l’extérieur peut s’avérer indispensable pour pouvoir le réaliser. L’intervention d’une structure étrangère, apportant les fonds requis, représente la meilleure alternative. Souscrire un crédit professionnel semble être la solution appropriée. Néanmoins, obtenir l’accord de ces géants de la finance peut relever du parcours du combattant, vu la lourdeur de la procédure. Les requêtes parvenues à ces organismes sont nombreuses, atteignant la dizaine de dossiers reçue quotidiennement. Il convient alors de trouver les moyens pour sortir du lot et intéresser le banquier. Dans tous les cas, la crédibilité du porteur de projet joue un rôle majeur dans la négociation.

La constitution du dossier, une étape fondamentale

Lors d’une première sollicitation de financement professionnel, la banque ne connaît pas encore le demandeur, surtout sans une collaboration antérieure. Le financier découvre l’entreprise et l’acteur majeur qui la manage. Il en apprend davantage sur les deux entités à travers les dossiers fournis, raison pour laquelle aucune erreur n’est permise dans la préparation des divers documents. Une fois les besoins définis après les différentes études, il convient de préparer les documents requis. Le dossier doit refléter l’image et la sérosité de l’entreprise, ainsi que la teneur du projet. Ainsi, il doit être bien argumenté et complet. La demande de financement doit inclure

  • les informations détaillées sur l’entrepreneur ;
  • le business plan ;
  • le business model ;
  • l’étude du marché ;
  • le Kbis s’il existe.

Toutes les informations sur le demandeur doivent être bien détaillées. Les données et les pièces requises sont l’état civil, la situation patrimoniale, les relevés de compte du dernier trimestre, un justificatif de domicile et le curriculum vitae.

Le business model

Le business model fait partie des documents essentiels à fournir lors d’une demande de financement d’entreprise auprès d’une banque. Ce document rassemble les informations sur l’entreprise afin de mieux la présenter. À partir des éléments contenus dedans, le banquier doit être en mesure d’apprécier l’organisation de l’entreprise, et de la projeter dans l’univers auquel elle doit évoluer dans le futur. Normalement, ce dossier doit faire mention de l’organigramme, de l’état de la concurrence avec les plus qui le distinguent l’entreprise des autres, du type de clientèle qui la côtoie, des services et des produits commercialisés ainsi que du secteur d’activité.

Le business plan pour obtenir un financement

Clé de voûte de l’obtention de l’accord favorable d’un prêt pour financer son entreprise, le business plan est un document à établir avec soin. Chaque élément mentionné dedans doit être bien analysé pour se mettre toutes les chances de son côté. Il doit simplement être irrépréhensible. Toutefois, ce caractère irréprochable ne doit pas aller vers l’exagération car le projet doit être réaliste et réalisable. Dans cette optique, les chiffres avancés dans ce document doivent être justifiables et justifiés. Les éléments contenus dedans permettent au banquier d’évaluer la capacité de projection financière du requérant sur le long terme. Ce plan de financement doit contenir un compte de résultat prévisionnel, un plan de trésorerie, un tableau de financement et un bilan prévisionnel. Les prévisions doivent être projetées sur une période de 3 ans au minimum. Au vu de l’importance de ce document, qui peut influer sur la décision du banquier, sa bonne réalisation doit être assurée. Dans l’idéal, le confier à des experts en gestion qui connaissent le rouage de ce domaine représente la meilleure alternative. De par leur expertise, ces derniers sont à même de se soustraire des pièges et des dangers qui peuvent induire les amateurs en erreur.

Un entretien bien préparé

Une fois le dossier passé au crible de la première sélection, l’entrepreneur obtient un rendez-vous pour une entrevue avec le banquier. Une bonne préparation s’impose afin de pouvoir transformer ce moment fatidique à son avantage. Quand bien même le stress est omniprésent, une bonne préparation permet d’avoir presque toutes les réponses que peut poser le financier. De cette manière, elle peut aider à réduire la pression subie et à arborer une apparence sereine. Ce calme donne l’impression que l’entrepreneur est bien organisé et qu’il connaît son entreprise sur le bout des doigts. L’impression du banquier, dès la première poignée de main, doit être bonne.

A priori, le porteur de projet doit connaître les moindres détails de son dossier afin d’être apte à répondre à toutes les questions. Tout comme la structure de son entreprise doit faire intégralement partie de lui-même, donc il doit se mémoriser de la structure et du reste.

Durant cet entretien, le banquier s’assure que les fonds octroyés soient utilisés à bon escient, que le contrat ne comporte pas de risque et que l’entrepreneur soit bien capable de rembourser l’emprunt. Dans ce concept, la pérennité de l’entreprise essentielle.

Durant l’autre partie de l’entrevue, le banquier se focalisera sur les capacités de gestion du requérant, et aussi sur sa fiabilité. La personne doit se montrer transparente et ne rien cacher pour que la confiance entre les deux parties s’établisse.

Les critiques doivent être perçues de manière positive. Les réactions impulsives sont à éviter et il faut s’attendre à ce que le banquier puisse donner son avis sur certains points. Le requérant doit faire comprendre à son interlocuteur qu’il est ouvert à tout ce qui peut propulser son entreprise vers le succès.

À un certain moment de son existence, une entreprise peut affronter des difficultés par rapport à différents contextes. L’entrepreneur doit démontrer à son banquier sa volonté à faire face et doit lui prouver que les différentes facettes du projet ont été identifiées et étudiées.

Se faire aider par des professionnels

En cas de doute qui persiste, il est préférable de solliciter l’aide d’un professionnel, comme le courtier. Ce dernier se charge de trouver la banque ou l’organisme de crédit qui peut financer le projet. La préparation et la constitution du dossier de demande relèvent également de ses fonctions. Ses compétences et ses expériences garantissent un traitement rapide de chaque demande. Le courtier, ou tout autre professionnel évoluant dans ce domaine, peut être un allié de taille pour obtenir un financement professionnel.

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